Etat de choc

Etat de choc

En médecine, le choc ou état de choc est une défaillance circulatoire périphérique aiguë conduisant à un apport insuffisant de sang riche en oxygène aux cellules du corps (hypoxie). Il entraîne la mort des cellules et la désorganisation des tissus et des organes. Il peut évoluer vers le collapsus cardiovasculaire, Il s'agit donc d'une urgence qui évolue vers la mort en l'absence de traitement.

Il peut être causé par différents mécanismes pathologiques variés, et présenter des tableaux cliniques tout aussi variés.


Les symptômes de l'état de choc
Le malade est prostré, pâle, très angoissé.

Le principal signe clinique est l'hypotension artérielle, généralement présente. Elle peut être définie par une pression artérielle systolique inférieure à 90 mm Hg ou diminuée de 30 % par rapport à la valeur habituelle chez les patients hypertendus.

Les autres signes classiques sont les signes d'hypo-perfusion :

  • Cutanés : marbrures, cyanose des extrémités.
  • Rénaux : oligoanurie.
  • Neurologiques : agitation, angoisse, confusion, délire.
D'autres signes peuvent être présents :
  • Tachycardie compensatrice.
  • Hidrorrhée, polypnée.
  • On distingue parfois quatre degrés d'état de choc.
Causes et facteurs de risque de l'état de choc

Le choc peut être dû à la perte d'efficacité brutale du cœur (choc cardiogénique) ou à la diminution brutale du volume de sang veineux (choc hypovolémique) soit par insuffisance de volume circulant, soit par insuffisance relative en raison de la dilatation du système vasculaire.

CHOC CARDIOGÉNIQUE
Le cœur devient subitement incapable d'éjecter le sang. Celui-ci s'accumule donc en amont et les veines s'engorgent. La pression veineuse centrale est donc augmentée. C'est une insuffisance cardiaque globale et brutale dont les causes sont nombreuses. 
Les principales sont :
L’infarctus du myocarde ;
L’embolie pulmonaire.
Les autres causes sont plus rares :
Tamponnade (péricardite aiguë) ;
Troubles du rythme cardiaque paroxystiques (tachycardie ventriculaire...) ;
Insuffisance cardiaque au stade terminal.

CHOC HYPOVOLÉMIQUE
Il y a diminution du retour veineux. Moins de sang arrive dans le cœur. La pompe est donc désamorcée. La pression veineuse centrale est dans ce cas basse. Les causes là aussi sont multiples.
Il peut s'agir de la diminution de la masse liquide circulante :
Hémorragie aiguë interne : rupture de la trompe en cas de grossesse extra-utérine, traumatismes du foie, de la rate, du fémur... ;
Hémorragie aiguë extériorisée : traumatismes avec plaies ouvertes, vomissements de sang, perte de sang dans les selles... ; 
Déshydratation sévère : coup de chaleur, diarrhée profuse, coma acido-cétosique et coma hyperosmolaire du diabétique, insuffisance surrénale aiguë etc... ;
Choc infectieux ou septique : endotoxines bactériennes : colibacilles, Perfringens, typhoïde, Pseudomonas aeruginosa ... ; frissons, fièvre élevée ou hypothermie brutale, septicémie... ; 

Choc anaphylactique :
Il survient quelques minutes après l'injection d'un produit allergisant (pénicilline, sérum d'origine animale, produit de contraste iodé...).


Évolution de la maladie
Les états de choc évoluent en deux stades : 
Le premier stade est réversible : la correction de la cause de l'état de choc entraîne la guérison ; 
Le deuxième stade est irréversible : lorsque l'état de choc s'est prolongé quelques heures, l’anoxie des tissus a provoqué de telles altérations que les organes ne fonctionnent plus (notamment les reins) et l'évolution est mortelle même si la cause du choc est traitée.

Traitement de l'état de choc
Le traitement est urgent : Le patient est allongé sur le dos, la tête un peu surélevée, couvert d'un drap ou d'une couverture en aluminium. De l'oxygène est administré.

La pression veineuse permet d'orienter la thérapeutique :
Si la pression veineuse est élevée, elle prouve que c'est la pompe cardiaque qui ne fonctionne plus. Une cause cardiaque est probable : infarctus du myocarde ou embolie pulmonaire avec cœur pulmonaire aigu. L'électrocardiogramme donne des renseignements primordiaux. Le médecin ne peut perfuser de grandes quantités de liquides car il risquerait de surcharger le système circulatoire et de provoquer un œdème aigu des poumons. Le traitement ne se conçoit qu'en milieu spécialisé et repose selon les cas sur les tonicardiaques, les thrombolytiques, l'embolectomie chirurgicale etc ; 
Si la pression veineuse est basse, il s'agit d'une hypovolémie et le remplissage vasculaire est impératif.

La recherche de la cause s'impose afin de débuter un traitement efficace :
En cas de choc hémorragique : le traitement repose sur la perfusion de macromolécules et la transfusion sanguine. Le transfert se fait en milieu chirurgical pour pratiquer l'hémostase des lésions qui saignent ;
En cas de choc infectieux : le malade est transféré dans un service de réanimation médicale où sera continué le traitement :
  • Perfusion de macro-molécules, transfusions sanguines ;
  • Cardiotoniques (Cédilanide, Isuprel...) ;
  • Antibiotiques ;
En cas de choc anaphylactique : adrénaline, corticoïdes par voie intraveineuse.

 

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